Présentation de la coopération belge au Sénégal

La coopération avec le Sénégal est régie par la 2ème Convention générale de Coopération signée en octobre 2001. Cet accord fixe notamment les secteurs prioritaires d’interventions de la coopération bilatérale belge en fonction de la loi sur la coopération de 1999 qui précise les principes fondamentaux de développement : objectifs, les critères et les priorités de la coopération belge au développement.

En 2007, le Sénégal a bénéficié de la part de la Belgique d’une Aide Publique au Développement totale s’élevant à 16.5 millions d’euros, dont 92% octroyés par la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD). Cette direction relève de la compétence directe du Ministre chargé de la Coopération au Développement du Royaume de Belgique.

Orientations, secteurs et modes d’intervention de la coopération belge au Sénégal

La coopération s’exerce à travers plusieurs niveaux :

La coopération bilatérale directe : elle correspond aux programmes ou projets intergouvernementaux au Sénégal, pays partenaire du Royaume de Belgique, financés par l’Etat belge sur la base d’une convention entre les deux pays. Au Sénégal, cette forme de coopération représente 2/3 de l’aide de la DGCD.

L’exécution de cette coopération est confiée à la Coopération Technique Belge (CTB), Société anonyme de droit public. Cette Agence belge de coopération assure pour le gouvernement belge, son appui à 18 pays en voie de développement dans la lutte contre la pauvreté, dont le Sénégal qui se situait en 2006 et 2007 en quatrième position sur 18 en termes d’aide publique belge au développement.

A la suite des Commissions Mixtes Belgo-Sénégalaise sont définis les Programmes Indicatifs de Coopération bilatérale (PIC) qui orientent les projets de coopération de façon pluriannuelle selon une stratégie géographique, sectorielle et thématique. Ce mode d’intervention permet de concentrer les activités, d’assurer un meilleur suivi des projets, une meilleure connaissance de la zone d’intervention et des intervenants pour un impact à long terme.

Les interventions se limitent géographiquement à la zone du bassin arachidier couvrant les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack / Kaffrine. Le Programme 2001-2006 avait accordé une importance particulière aux secteurs de la santé et de l’hygiène et des infrastructures de base, notamment en hydraulique rurale et assainissement. En outre, un appui avait été apporté au secteur de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’agriculture et de la micro finance. Pour 2007 à 2009, l’amélioration du bien être de la population s’est faite au travers des interventions en hydraulique rurale et assainissement rural et en économie sociale (micro-finance et micro-assurance-santé).

Toutes les propositions d’interventions sont évaluées au regard de thèmes transversaux, à savoir l’égalité des chances entre hommes et femmes, l’environnement, l’économie sociale, la lutte contre le VIH/SIDA et le droit des enfants.

La coopération bilatérale indirecte : elle intervient par le biais de programmes ou de projets cofinancés par l’Etat belge sur la base d’une convention avec un tiers ; elle intervient donc par le biais d’instances non gouvernementales.
13 ONG sont actuellement actives au Sénégal. Les programmes pluriannuels sont d’une durée de 3-4 ans. Les secteurs d’activités sont principalement la sécurité alimentaire et la micro-finance. C’est au sein de cette coopération qu’est incluse la coopération universitaire et décentralisée.

La coopération multilatérale : elle se développe par l’intermédiaire d’organismes internationaux tels que les agences spécialisées des Nations Unies. La plupart des projets multilatéraux cofinancés par la Belgique au Sénégal sont des projets à vocation régionale. Ils concernent des secteurs très divers ainsi que 7 organismes différents.

Le Fond Belge de Survie (FBS) : il a été créé en vue de financer des programmes de sécurité alimentaire et de développement rural intégré, principalement dans les pays (partenaires) d’Afrique subsaharienne, dont le Sénégal, et de permettre ainsi à la population concernée de subvenir à ses besoins et de prendre en main son propre développement. Le FBS finance deux programmes au Sénégal ainsi qu’une intervention régionale.

Les acteurs de la coopération décentralisée belge

Dans la loi de 1999 concernant la coopération internationale belge, sont concernés par cette coopération :
 les Communautés
 les Régions
 les Provinces
 les Communes.

Cette forme de coopération s’illustre principalement sur le territoire sénégalais avec la présence du Programme Fédéral de Coopération Inter Communale (CIC). C’est un instrument de la coopération belge au développement qui permet le renforcement des différents canaux de la coopération belge. Ce programme, permettant le partenariat de communes à communes, est régi et appuyé par l’Union des Villes et Communes de Wallonie et l’Association de la ville et des communes de Bruxelles-Capitale. Aussi, la collaboration entre les associations régionales et la DGCD dans la gestion quotidienne du Programme est rapprochée et constructive.
Ce programme fédéral (voir http://www.cic-gis.be/) cofinance actuellement 7 partenariats en cours au Sénégal entre Communes belges et Communes sénégalaises.

Par ailleurs, le Cadre conceptuel pour l’appui de la Belgique à la décentralisation et à la gouvernance locale (mai 2008), implique les acteurs tels que les ONG, les Universités et les Instituts de recherche. De plus, les structures nationales interviennent afin de coordonner ces activités de coopération selon la stratégie d’intervention de la coopération internationale en Belgique.

Contacts

Ambassade de Belgique à Dakar
Avenue des Jambaars - BP 524 Dakar
Tel : (00.221) 33.889.43.90
Fax : (00.221) 33.889.43.98
E-mail :
Site web : www.diplomatie.be/dakarfr

Coopération Technique belge (CTB)
121, Sotrac Mermoz - Route de Ouakam
BP 24474 – Dakar
Tel : (221) 33.860.01.25 - 33.860.01.26
Fax : (221) 33.864.01.27
E-mail :