L’Agence régionale de Développement (ARD) est constituée en commun par la Région, les Communes et les Communautés rurales. Elle a un statut d’Etablissement public local à caractère administratif. Elle est placée sous la tutelle du ministère en charge de la décentralisation et des collectivités locales.
Elle existe dans toutes les régions et a pour mission générale l’appui à la coordination et à l’harmonisation des interventions et initiatives des collectivités locales, en matière de développement local.
De façon spécifique, elle est chargée de :
Dans la région de Diourbel, la coopération décentralisée est peu développée.
Actuellement, on compte seulement deux partenariats noués l’un entre une collectivité française, la Commune de Malakoff (Ile de France) et la Communauté rurale de Ngogom (département de Bambey) ; l’autre entre une collectivité belge, la commune de Gesves (Wallonie) et les 40 collectivités locales de la région. Ces partenariats fonctionnent bien.
Par ailleurs, la Région entretient des relations avec des organismes en France et soutient des partenariats entre des structures locales (lycée, hôpital) et leurs homologues en Italie et en France.
La commune belge de Gesves est en partenariat avec les 40 collectivités locales de la région dans le cadre d’un programme de coopération internationale communale soutenue et financée par le Royaume de Belgique. Il faut noter que la Commune de Gesves a fortement contribué à la résolution de la grande question de l’accès à l’eau potable qui demeure la contrainte première dans la région de Diourbel. C’est pourquoi, elle a entre autres initiatives, apporté un appui financier pour constituer les 10% de contrepartie ( environ 20 millions de francs CFA) des cinq communautés rurales de l’arrondissement de Ndoulo dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National de Développement Local (PNDL).
La marge de progression est importante. En effet, Diourbel est une région d’émigration ; nombreux sont les jeunes qui vivent à l’étranger, notamment en Espagne, en France ou en Italie. Les émigrés sont de plus en plus impliqués dans la coopération décentralisée. En effet, il existe dans ces trois pays des associations d´immigrants qui sont sensibles au développement du Sénégal, et qui s´investissent dans la promotion des actions de coopération entre ces pays et le Sénégal. Cependant, ces actions de coopération sont difficiles à détecter, car elles ne sont pas suffisamment importantes. Un travail de sensibilisation et d´orientation est réalisé par l’ARD afin de développer des relations de coopération entre la région et les associations d’émigrés. Il consiste en l’organisation de réunions d’informations sur ce qu’est la coopération décentralisée, ce qu’elle peut apporter aux territoires et sur le rôle des collectivités locales dans le développement de ces partenariats.
Elle joue ce rôle de sensibilisation mais aussi un rôle d’accompagnement des collectivités locales. L’agence assiste les collectivités au niveau de la conception des projets et dossiers ainsi que dans l’élaboration des conventions de coopération et des programmes. De même, elle apporte son aide quand à l’accueil des délégations étrangères. Enfin, elle contribue au suivi des programmes de coopération et à leur évaluation avec les partenaires
Tout d’abord, elle met à disposition un certain nombre de documents tels que le document de planification des collectivités locales ou le plan annuel d’investissement qui permet aux collectivités locales sénégalaises de définir leurs projets prioritaires. L’ARD possède également une base de données régionale présentant les informations sectorielles et un système d’information géographique qui recense les infrastructures de la région. Enfin, elle dispose de personnel, tels que des experts en planification, en formation et en suivi et évaluation.
Les partenariats entre les collectivités du Nord et du Sud doivent s´orienter sur des axes qui répondent aux préoccupations des populations. Ils doivent s´articuler autour d’une logique d´impulsion de dynamiques de développement plutôt que d’avoir pour finalité la résolution des problèmes ponctuels ou conjoncturels. Dans ce contexte, l’échange et une connaissance mutuelle des populations sont un ingrédient majeur dans le développement d’un partenariat de coopération décentralisée. Les préoccupations techniques et financière ne doivent pas occulter des notions qui sont à la base de ces relations entre le Nord et le Sud, telles que la solidarité, la fraternité, l´amitié et l’entente entre les peuples.